Cette semaine, les habitants de Mariani était sur pied de guerre pour défendre leur quartier. Les bandits qui tentaient de s’installer dans la zone ont été pourchassés, tués ou remis à la police. Contrairement à ce qu’ils espéraient, les bandits de Village de Dieu et de Grand Ravine ne sont pas parvenus à avoir le contrôle de la zone. Avant Mariani, ce sont les habitants de Girardo, un quartier de Pétion-Ville qui ont donné le ton. Les riverains ont aidé la police à traquer des bandits armés qui voulaient élire domicile dans la zone.
Cette semaine, ce sont les habitants de Carrefour qui se tiennent debout pour empêcher que leur commune ne soit devenu une zone de non droit. Les habitants s’organisent et lancent à qui veut l’entendre que “Carrefour ne sera jamais Martissant”. Le mot d’ordre est partout. “Moun Kafou file manchèt nou, pwoteje zòn nou”. Les habitants sont vents debout pour protéger leur zone. Cette mobilisation rappelle celle de novembre 2020 quand les carrefourois ont empêché que Bizoton tombent entre les mains des bandits armés.
Ce qui se passe à Carrefour, Mariani et Girardo est l’expression d’une colère, d’un ras-le-bol, qui pourrait devenir redoutable dans les prochains jours. La population en a marre. Devant l’incapacité de la police à stopper la machine infernale de l’insécurité, les citoyens s’organisent, assument leur responsabilité. Certes, la justice populaire amène ses dérives et ses abus. Mais ces derniers sont bien moindre, comparés à l’enfer que nous impose les gangs armés. La population en a marre d’être emprisonné et terrorisé par des malfrats. L’éclatement social n’est pas loin. Il faut multiplier ces résistances populaires et citoyennes afin de faire échec aux gangs armés qui nous pourrissent la vie. Ce, en attendant que la PNH prouve qu’elle est en mesure de résoudre le problème.
La Rédaction.