L’offensive des sanctionnés

Depuis deux semaines, on observe une tentative des gangs armés qui veulent reprendre du service et relancer la machine de la terreur. Des alertes de kidnapping, dont la grande majorité semble être des inventions de laboratoire, sont relayées ça et là. Des gangs armés attaquent de paisibles citoyens à Kenscoff, Pétion-Ville, Tabarre, Croix des Bouquets, Liancourt, à Gros Morne. L’Ouest et l’Artibonite sont sur le qui-vive. Les syndicats du transport et ceux de la police sont chauffés à blancs. Les « militants »,  toujours à la solde des obscurantistes, miment  des « manifestations ». Toute l’industrie du chaos se met en branle en même temps.
Ceux qui connaissent Port-au-Prince, ses codes et ses modes d’emplois, savent que rien n’est anodin. Ceux qui savent lire entre les lignes savent certainement ce qui est en train de se tramer. Mais ceux qui sont dans le secret des dieux ne sont pas surpris et  avaient prévu ces événements, bien avant qu’ils ne surviennent. Il s’agit de  « l’offensive des sanctionnés », prédit par plusieurs structures de renseignements.
On désigne par « offensive des sanctionnés », un plan de déstabilisation orchestré par des grosses pontes des milieux économiques et politiques de Port-au-Prince, punies par le Canada, les États-Unis et la République dominicaine, à cause de leurs activités pas trop criminelles. Parce qu’en Haïti on préfère toujours chercher un bouc émissaire, au lieu de reconnaître qu’ils ont causé du tort à la nation haïtienne, les sanctionnés accusent le gouvernement d’être responsables de leur sort et veulent prendre leur revanche.
L’offensive des sanctionnés était prévu entre la fin de cet été et le début de l’automne. Comme ce fut le cas avec le chaos fabriqué en 2022 qui avait précipité le pays dans une grave crise humanitaire. Cependant, avec la résolution du Conseil de sécurité qui ouvre la voie à une assistance robuste de sécurité, les sanctionnés et leurs lieutenants se sont lancé dans une course contre la montre pour jouer au trouble fête. La stratégie consiste à semer le chaos, occuper des symboles du pouvoir ou prendre d’assaut le pouvoir politique aux fins de s’imposer en interlocuteurs. Et, dans cette perspective, c’est la fin qui justifiera les moyens. Toutes les armes peuvent être utilisées: gangs, syndicalistes, militants, abolotcho, siège d’ambassades, etc.
Voilà pourquoi plusieurs foyers de tensions sont en train d’être réactivées. Et il est prévu que les obscurantistes vont continuer d’appuyer sur l’accélérateur de la violence aveugle dans les prochains jours. Toutefois, c’est sans compter sur la clairvoyance de la population. Les stratégies rétrogrades et obscurantistes ont fait leur temps. Elles ont atteint leur limite. À l’heure actuelle, elles sont incapables de dévier la marche vers le rétablissement des institutions démocratiques. Cela dit, l’offensive des sanctionnés n’aura d’autres effets que de pénaliser les plus vulnérables en exacerbant la crise sociale. C’est donc une offensive contre la majorité et contre laquelle il faut s’opposer.
La rédaction

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