Des barricades de pneus enflammés sont érigés dans plusieurs secteurs à Carrefour, Port-au-Prince, Delmas, et Pétion-Ville. Ce qui a créé une vive panique dans les rues. Les employés de l’administration publique, des banques, des usines et d’autres secteurs ont vite fait de laisser leurs postes.
Selon plusieurs sources contactées par Le Messager, ce qui se passe dans les rues cet après midi est l’œuvre de ceux qui s’enrichissent dans la vente du carburant dans le marché noir. Ayant eu bruit que le gouvernement allait rendre disponible les produits pétroliers dans toutes les stations d’essence, ils ont vite compris qu’ils ne pourraient plus engranger des bénéfices indus. Ils ont orchestré une campagne de manipulation bien huilée.
Lundi matin, ils ont fait circuler un faux tweet attribué à un journaliste très connu, annonçant les “nouveaux tarifs”. Dans l’après midi, ces mêmes vendeurs informels de carburant ont financé des voyous pour mettre des barricades dans certaines zones. Est-ce que le marché informel va gagner le match en empêchant au gouvernement de rendre le produit disponible sur toute l’étendue du territoire? Est ce que le gouvernement va céder aux caprices de ce secteur? Va-t-il s’incliner
et se plier aux quatre volontés de ce secteur mafieux constitué entre autres de policiers, de bandits, de politiciens et jeunes des quartiers populaires?
Les enjeux sont colossaux et déterminants pour l’économie et pour l’avenir. La subvention de l’Etat va t-elle continuer à enrichir les plus riches? Nous pourrons répondre à ces questions dans les prochains jours.