Les membres de l’accord du 11 septembre veulent dialoguer, Montana sur la corde raide

Alors que le Bureau de Suivi de l’Accord (BSA) Montana a annoncé, le mardi 2 août 2022,avoir pris ses distances aux négociations politiques avec la primature, la commission du dialogue du 11 septembre dit attendre encore la contre-proposition d’agenda de Montana pour poursuivre les négociations politiques. Dans un communiqué rendu public le 1er août 2022, la commission rappelle avoir soumis, le jeudi 21 juillet 2022, un document de négociation politique à la délégation de l’accord de Montana, dans lequel l’équipe au pouvoir propose que les négociations se déroulent autour « des mécanismes pour arriver à se mettre d’accord sur un projet national commun pour la période de transition en cours ; définir l’environnement politique de la transition selon une architecture de gouvernance consensuelle ; la question de l’insécurité, la réduction drastique de la violence armée et le démantèlement des gangs ».

« L’accord de Montana veut le rétablissement des trois pouvoirs de l’Etat avec un exécutif bicéphale pendant la transition. Il exige qu’il y ait un organe de contrôle qui remplace le parlement avec comme prérogative de convoquer et de révoquer les ministres. Pour nous c’est une source d’instabilité », a précisé les membres de la commission du dialogue de l’accord du 11 septembre dans le communiqué portant la signature de Edmonde Suplice Beauzile et de Marjory Michel.

Alors que Montana accuse la Primature d’avoir effectué des manœuvres dilatoires faisant obstacle au processus de négociation, le communiqué a révélé que pour l’équipe de Montana le dialogue doit se faire uniquement entre la Primature et Montana après, s’il est nécessaire, ils rencontreront les autres acteurs. Pourtant , inversement , la commission  créée par le premier ministre Ariel Henry le 25 juin veut que tous les acteurs soient sur la table pour enclencher, ce qu’elle appelle, un dialogue multilatéral.

Pour les membres du BSA l’équipe au pouvoir n’a aucune volonté de résoudre la crise. « L’État constitue une barrière à la résolution de la crise politique. L’État fait obstacle au renouvellement du système politique, conditions nécessaire pour réaliser les élections, la création de richesse », a déclaré M. St Dic, en conférence de presse mardi.

« J’encourage mes frères et sœurs de l’équipe Montana à retourner sur la table de dialogue. Il  est temps de prioriser les intérêts du pays sur ceux des groupes. La commission du dialogue du 11 septembre attend Montana pour poursuivre les discussions… », a déclaré André Michel sur Twitter ce mercredi.

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