Pa kite yo pale pou nou !

Le pays est à l’agonie. 4 millions d’enfants ne peuvent pas se rendre à l’école. Faute de carburant les hôpitaux ne peuvent pas fonctionner. Les usines ne peuvent pas produire de l’eau potables. Plus de la moitié de la population vivent en insécurité alimentaire. Le peuple a faim. Les entreprises ferment leurs portes. Le pays est en récession économique. Ce tableau est la conséquence de l’action des gangs qui bloquent l’accès au principal terminal pétrolier du pays. Les gangs armés sont très puissants. Ils empêchent l’accès aux routes nationales à Martissant, à Canaan, au Morne à Cabri et à Savien, et à la route internationale de Malpasse qui conduit à la République dominicaine.
Les bandits armés tuent, violent, kidnappent nos frères et sœurs, nos fils et nos filles en toute impunité. Sans s’inquiéter. La police nationale d’Haïti, en sous effectif, avec un arsenal anémique, désorganisée et sous-payée, est incapable de démanteler les gangs. Elle l’était hier. Elle l’est aujourd’hui. Et elle sera encore incapable a mesure que les mois vont passer.
Aujourd’hui, qu’on se le dise, seule une force armée internationale, peut aider à combattre les gangs et ramener la vie dans ce pays. Nous avons besoin de la présence de soldats étranger capables de dissuader les gangs, les inviter à déposer les armes ou les combattre en cas de résistance. On n’est pas moins nationaliste quand on appelle à l’aide. Au contraire. C’est une question d’humanité. D’altruisme. De bienveillance envers nos frères et sœurs broyés par la machine de l’insécurité. Quand un pays est dépassé, la solidarité internationale est une plus qu’une nécessité. C’est un devoir. L’ONU, l’OEA, les États-Unis, le Canada, etc. doivent voler au secours du peuple haïtien. Haïti est en danger et risque de disparaître.
La majorité silencieuse. Celle qui souffre. Celle qui est privée de carburant, d’eau potable, de médicaments, de nourriture, doit agir. Elle doit dire tout haut ce qu’elle pense tout bas. Elle doit crier sur tous les toits que oui, on veut une force internationale dans le pays. Pa kite yo pale pou nou.
Il n’y a que 3 catégories de personnes qui s’opposent à la venue des soldats étrangers. Les gangs et leurs commanditaires; ceux qui veulent le pouvoir sans passer par les élections; et ceux qui vivent leurs conforts à l’étranger et qui osent penser qu’ils peuvent décider pour les haïtiens qui souffrent et qui meurent à petit feu. Nous y reviendrons, peut-être dans un autre édito, sur les deux premières catégories. Mais à ceux qui vivent leurs conforts à l’étranger, sur la base d’un TPS obtenu grâce à de faux témoignages et faux certificats de police, sur la base d’un « green card » ou d’un passeport étranger, il est grand temps de la fermer. Vous avez votre confort, nous n’êtes privés de rien, l’accès à l’éducation ou au carburant ne font l’objet d’aucun débat, alors il faut vraiment la fermer.
Cessez d’être ridicules en clamant qu’il faut laisser les haïtiens décider eux même de leur avenir. L’élite haïtienne tergiverse depuis des mois. Si elle était en mesure de décider de l’avenir du pays, on l’aurait vu. Si les Haïtiens étaient en mesure de se prendre en charge on l’aurait su. Ils l’auraient fait. Alors taisez-vous et laissez ceux qui souffrent véritablement de s’exprimer et d’appeler à l’aide.

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